Main verte

Un peu lassé de mes gants habituels que je trouve un peu trop lisses, j’ai voulu changer de marque tout en gardant ce qui, pour moi, est un prérequis incontournable : du latex non poudré et une surface texturée. Plutôt que de choisir une sous-marque qui disparaîtra des catalogues au bout de 2 ou 3 saisons, je me suis orienté vers un produit que je connaissais déjà, ou du moins qui en a conservé le nom, les Aloecare importés en Europe par Jovident. J’avais, il y a quelques années, essayé ces gants verts et les avais trouvés plutôt confortables, bien qu’un peu larges dans la taille choisie, la même que celle de mes gants habituels.

Le fabricant l’annonce sur l’emballage, ses gants sont enrichis à l’Aloe vera, cette fameuse substance adoucissante qui fait tant de bien à la peau, si l’on en croit les publicités de tous les produits qui en contiennent. Pur argument commercial sans doute, car impossible pour un pur clinicien n’ayant pas accès au laboratoire d’experts de la police scientifique de le vérifier, spectromètre de masse ou microscope à l’appui. La couleur n’a pas changé : toujours le même vert bien vif, un peu surprenant au début, mais auquel on finit pas s’habituer. Selon les ergonomes, cette couleur serait plus confortable que le blanc crème des gants classiques, car plus neutre et moins éblouissante.

Excellente préhension

L’épaisseur du caoutchouc, en revanche, est un peu différente : les premiers étaient vraiment épais, ceux-ci s’avèrent assez fins et légèrement translucides. Ils n’en sont pas moins résistants et s’avèrent d’excellente facture. Beaucoup plus seyants que les précédents, ils taillent même légèrement petit, mais sans aucune gêne à l’utilisation. Leur surface est entièrement grainée, du bout des doigts jusqu’à la paume, ce qui les rend parfaitement préhensifs et empêche toute possibilité de glisse des instruments. Un peu trop peut-être avec les limes endodontiques manuelles, qui s’entortillent facilement autour du caoutchouc. Heureusement que par les temps qui courent, leur usage tend à se raréfier ! À l’inverse, ils deviennent glissants lorsqu’ils sont mouillés et peu agréables donc, quand on fait un détartrage avec un sonique qui éclabousse. Bien que sans poudre, leur surface intérieure ne glisse pas aussi bien que d’autres sur la peau, d’où une infime sensation d’inconfort sur les phalanges, comme si de microscopiques particules y adhéraient encore une fois qu’on les a ôtés. Aloe, es-tu là ?

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