Arrivée au terme d’une « excellente année de préparation » du congrès 2011 avec toute son équipe, Martine Bonnaure-Mallet, présidente du Congrès scientifique, en donne les grandes caractéristiques. Cette universitaire et chercheur en microbiologie invite les praticiens à s’intéresser aux nouveaux thèmes et techniques qui investissent le cabinet dentaire.
Quelle est votre activité ?
PU-PH à l’université de Rennes, je dirige une équipe de recherche en microbiologie pour la pharmacie, la médecine et l’odontologie. Je m’intéresse surtout aux bactéries de la sphère oropharyngée et j’enseigne la biologie aux étudiants en dentaire. Je suis aussi chirurgien-dentiste auprès d’enfants malades, en particulier atteints de cancers. À l’ADF, je fais partie de la Commission des dispositifs médicaux et je suis plus particulièrement en charge des dossiers « asepsie » et « stérilisation ».
Quelles grandes orientations avez-vous voulu donner à ce congrès ?
Le thème choisi par le président du congrès, Jean-Paul Louis, est « le bien-être du patient ». Nous pensons tout de suite à la douleur. Mais il faut aller au-delà pour s’intéresser au sourire du patient, à son confort au cabinet, à la façon de l’accueillir et de lui présenter les différentes thérapeutiques qui peuvent être mises en œuvre, à leurs risques et leurs avantages. L’objectif étant que le patient soit heureux de venir parce qu’il sait que nous avons des méthodes pour le satisfaire et que son chirurgien-dentiste réalise ce qu’il souhaite. C’est le « bien-être » au sens large dont il est question.
Quelles séances phares développeront ce thème ?
Nous aurons une « Rencontre avec » Paul Pionchon sur la douleur et sa prise en charge, y compris avec de nouveaux moyens comme le MEOPA (mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote). Des séances traiteront aussi les urgences en odontologie pédiatrique, les alternatives (extraire ou conserver, retraiter ou implanter…). Quand plusieurs solutions thérapeutiques sont possibles, la compétence du praticien mais aussi le bien-être du patient sont déterminants. Et puis le congrès propose des séances pour aborder le patient tout au long de sa vie…
Quels messages voulez-vous transmettre à vos confrères ?
J’aimerais qu’ils participent aux séances classiques, essentielles, mais qu’ils n’hésitent pas à aborder aussi des thèmes plus nouveaux comme l’apnée du sommeil, la CFAO, l’ingénierie tissulaire. Ce n’est pas de la science-fiction ! Ces évolutions sont déjà présentes dans nos cabinets dentaires. Il est important que les praticiens se les approprient. ?