Des contrôles réguliers permettent de s’assurer du fonctionnement correct de l’autoclave en vérifiant ses paramètres. Ils ont lieu lors de l’installation puis sont périodiquement réalisés par les membres du cabinet ou des intervenants extérieurs.
Les contrôles des autoclaves se déroulent en deux temps : des essais de validation et des tests de routine.
La validation comporte la qualification de l’installation et la qualification opérationnelle. Elle vérifie que l’autoclave est installé dans un environnement adéquat et qu’il fonctionne correctement. C’est important car la réussite de la stérilisation se juge, en partie, sur les informations données par les instruments de mesure (température, temps, pression) que comporte le stérilisateur. Si ceux-ci ne fonctionnent pas correctement, les paramètres de stérilisation ne seront pas justes et la stérilisation sera inefficace.
Cette validation est réalisée par l’installateur à l’aide de sondes embarquées. Elle donne lieu à la remise d’un certificat. Ensuite, une requalification périodique1 est effectuée pour s’assurer du maintien des paramètres de fonctionnement. Elle donnera également lieu à la remise d’un certificat qui peut être demandé lors d’une inspection par les agents des agences régionales de santé (ARS).
Les tests de routine correspondent à des vérifications réalisées par les membres du cabinet. Ils s’apparentent aux contrôles simples (pressions de pneus…) effectués sur un véhicule alors que les validations sont à rapprocher des contrôles techniques et que la maintenance correspond aux révisions chez le garagiste.
Les tests de pénétration de vapeur (Hélix ou Bowie-Dick) permettent de vérifier que l’air est correctement évacué durant la phase de prétraitement (pas d’entrée d’air par défaut d’étanchéité également) et la qualité de la vapeur. Ils nécessitent un cycle avec un plateau de 3,5 minutes à 134°C, ce qui interdit la stérilisation de charge lors de leur réalisation.
Le test de Bowie-Dick a été mis au point en 1963 pour évaluer la pénétration de la vapeur au sein de charges de textiles. Ce type de charge n’est quasiment plus stérilisé au cabinet.
Le test Hélix mime un corps creux pouvant correspondre aux dispositifs médicaux (DM) dentaires les plus difficiles à stériliser (porte-instruments rotatifs). De plus, sa conception permet de réutiliser le support en plastique qui est changé toutes les 250 à 350 utilisations. Cela permet de diminuer fortement le prix de revient qui est de l’ordre de quelques dizaines de centimes d’euro l’unité. Il est donc préférable de privilégier ces tests et de les réaliser fréquemment. Leurs résultats doivent être conservés dans le cahier de stérilisation.
Le second test de routine correspond au test de vide utilisé pour démontrer que le niveau de fuite d’air dans la chambre du stérilisateur pendant les périodes de mise sous vide ne dépasse pas un niveau qui empêchera la pénétration de vapeur dans la charge du stérilisateur et ne constituera pas un risque de recontamination de la charge pendant le séchage. Il ne nécessite aucun consommable et le résultat est fourni par l’autoclave à la fin du cycle. Il permet, par exemple, d’avoir une indication sur la qualité du joint de porte en cas d’échec au test Hélix.
1. Les périodicités actuelles des requalifications (annuelles) et des tests de pénétration de vapeur (quotidiens), devraient prochainement évoluer.
→ Pour assurer le même niveau de sécurité dans les cabinets dentaires que dans les stérilisations centrales hospitalières, il est possible de proposer la réalisation des tests de pénétration de vapeur tous les 6 cycles ou toutes les semaines et de faire une requalification tous les 1 000 cycles ou tous les 2 ans au premier des deux termes échus1.