Clinic n° 10 du 01/11/2009

 

LIVRE À LA PAGE

L'ANALYSE PAR MARIE-JO BUISSON

Marie-Jo BUISSON  

Cet ouvrage a un format agréable et s'adresse à toutes les assistantes dentaires, de la novice à la plus confirmée. La préface de Paul Mattout et l'introduction d'Alain Irsa attestent reconnaissance et engagement envers ces dernières.

L'iconographie de l'ensemble de l'ouvrage est de très bonne qualité, au point, dans certains cas, comme dans le chapitre traitant de la réalisation d'un inlay-core, de nous rendre demandeurs d'animation... Étonnamment, en revanche, il faut...


Cet ouvrage a un format agréable et s'adresse à toutes les assistantes dentaires, de la novice à la plus confirmée. La préface de Paul Mattout et l'introduction d'Alain Irsa attestent reconnaissance et engagement envers ces dernières.

L'iconographie de l'ensemble de l'ouvrage est de très bonne qualité, au point, dans certains cas, comme dans le chapitre traitant de la réalisation d'un inlay-core, de nous rendre demandeurs d'animation... Étonnamment, en revanche, il faut arriver aux trois quarts de l'ouvrage pour voir une photo d'assistante, lors d'un acte de chirurgie implantaire... J'aurais aimé plus de photos en situation, notamment dans l'excellent chapitre sur le relationnel, qui m'a particulièrement séduite car il s'adresse à toute l'équipe de soins...

Il faut prendre son temps pour lire ce guide, car c'en est un, que l'on peut aborder aussi bien pour découvrir une technique (protocole de chirurgie des tissus mous) que pour une recherche précise (plateau technique pour un scellement au ciment oxyphosphate de zinc). Voici ce que j'en retiens.

Dans la première partie, les chapitres 1er et 3 sur la journée de cabinet m'ont semblé plus consacrés à des assistantes « novices » car ils déclinent les tâches de base de l'assistante et cadrent l'importance du professionnalisme requis.

Au chapitre 4, il m'est, de prime abord, apparu curieux que l'auteur ait commencé à parler de désinfection, nettoyage et stérilisation par les erreurs à éviter... Une pensée positive et progressiste, selon moi, aurait plutôt suggéré l'inverse... La responsabilité des praticiens est telle, quant au respect des règles d'hygiène et d'asepsie au sein de leur cabinet, que les assistantes doivent être formées avec pertinence en visant la finalité « assurer la sécurité ». Rédiger sur la chaîne de traitement des instruments est ingrat, car il est évident que le résultat final réside dans les détails : maîtrise de la charge microbienne de l'eau de ville servant au rinçage, qualité des soudures, etc. D'où le besoin de sensibiliser ! Avec un peu de recul, j'ai réévalué mon appréciation initiale : ce chapitre, en commençant par lister les erreurs potentielles, répond à l'essentiel : amener les divers protagonistes à réfléchir sur la qualité de leurs modes opératoires en fonction de leur contexte de travail ; les inciter à pister des voies d'amélioration (nombre de patients versus plateaux de soins souillés par jour, disponibilité de l'assistante, aménagement des locaux...). C'est un bon outil de travail en équipe.

Dans la seconde partie, chacun des auteurs s'est appliqué à présenter sa discipline de prédilection avec précision et rigueur dans une volonté de transmission perceptible à chaque page. Les différents chapitres énumèrent bien ce que fait l'assistante lorsqu'elle aide au fauteuil. Un chapitre aurait pu, avec bénéfice, être consacré à l'ergonomie pour présenter les règles du travail à quatre mains, montrer comment on assure une aspiration efficace, ce qu'est un bon malaxage de produits... Mais il est vrai que chaque praticien a ses habitudes et ses particularités, que les positions de travail ne sont pas les mêmes pour tous... et qu'il faut bien garder de l'énergie pour un autre ouvrage, tant il y a à dire ! Celui-ci est un bon repère pour s'y retrouver dans la jungle des actes, des instruments, des matériels et des termes existants en dentisterie.