PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
Les multiples qualités du titane ont augmenté l’intérêt pour ce métal dans la réalisation de couronnes. L’adaptation marginale des restaurations est cruciale pour la longévité et la santé parodontale. Un hiatus ≤ 60 µm est considéré comme cliniquement acceptable. Le développement d’un nouveau système de dépôt de titane vaporisé par un arc cathodique qui sublime le métal a permis la fabrication de restaurations précises, sans faire appel à la méthode de la cire...
Les multiples qualités du titane ont augmenté l’intérêt pour ce métal dans la réalisation de couronnes. L’adaptation marginale des restaurations est cruciale pour la longévité et la santé parodontale. Un hiatus ≤ 60 µm est considéré comme cliniquement acceptable. Le développement d’un nouveau système de dépôt de titane vaporisé par un arc cathodique qui sublime le métal a permis la fabrication de restaurations précises, sans faire appel à la méthode de la cire perdue. La chape de titane de grade 2 réalisée ainsi est recouverte d’une couche superficielle de nitrure de titane qui confère à la surface une couleur dorée. Elle peut être utilisée pour une couronne céramo-métallique unitaire. Sa fabrication dure 10 minutes. L’objet de cette étude est de comparer l’adaptation marginale de chapes fabriquées selon cette technique avec celle de chapes en métal de base obtenues par coulée conventionnelle.
Sur un die reproduisant une préparation pour couronne céramo-métallique, 40 chapes coulées en nickel-chrome et 37 chapes de 0,3 mm d’épaisseur obtenues par dépôt de titane vaporisé par un arc cathodique (Nano-TiCrown ; Nano-Write Corp) sont fabriquées et leur adaptation marginale est évaluée par la mesure, sous microscope optique, de l’épaisseur moyenne du hiatus cervical. Pour chaque chape, les mesures sont réalisées en 50 points du joint périphérique. Leur moyenne est comparée au critère de hiatus marginal cliniquement acceptable de 60 µm maximum.
Sur les 37 chapes en titane, 24 (64,86 %) ont satisfait au critère du hiatus marginal cliniquement acceptable. Sur les 40 chapes coulées en nickel-chrome, 19 (47,5 %) ont satisfait au même critère. Ainsi, les chapes en titane produisent un taux de joints cliniquement acceptables (17,36 %) plus élevé que les chapes en nickel-chrome. Cette différence est significative. La fabrication de chapes par dépôt de titane vaporisé à l’aide d’un arc cathodique procure une solution aux difficultés de parvenir à une restauration anatomique avec des défauts marginaux minimes. Cette nouvelle technique supprime également les erreurs relatives à l’élaboration en cire, à la mise en revêtement et la coulée des chapes. Le coût raisonnable du matériau et le temps de fabrication plus court sont des caractéristiques attrayantes de ce système plus récent comparé à d’autres technologies comme la CFAO ou l’usinage par électroérosion.
Cette étude compare l’adaptation des limites cervicales des chapes en nickel-chrome coulées d’une manière conventionnelle et des chapes obtenues par dépôt de titane vaporisé par un arc cathodique. Ses résultats indiquent que les chapes en titane, obtenues par cette seconde et nouvelle technique, présentent un taux d’adaptation marginale cliniquement acceptable (définie généralement comme un hiatus moyen ≤ 60 µm) significativement plus élevé que celui des chapes coulées en nickel-chrome. Ce taux élevé ajouté à leurs propriétés de biocompatibilité, de résistance, de faible conductibilité thermique et d’un coût raisonnable font des chapes en titane fabriquées selon cette nouvelle technique une alternative attrayante aux chapes en métal de base conventionnelles. Avec cette nouvelle fabrication, les chapes obtenues présentent une couche externe en nitrure de titane qui donne à la surface un aspect doré palliant ainsi l’effet assombrissant de l’oxyde de titane. Cette couche a pour autre propriété de favoriser l’adhésion de la couche de céramique cosmétique.