Pâle copie

Le blanchiment dentaire est à la mode. Un grand fabricant comme Voco se devait donc, lui aussi, d’occuper le terrain sur ce créneau porteur. Le Perfect Bleach Office est destiné aux traitements au fauteuil. Il s’agit d’un gel à 27 % de peroxyde d’hydrogène que l’on applique directement sur les faces vestibulaires, après mise en place d’une protection gingivale en composite fluide.

Le coffret contient 5 seringues de 1 g de LC Dam. D’un joli turquoise foncé, ce produit s’applique sans la moindre difficulté sur les muqueuses au voisinage des dents. Il coule à peine et se polymérise à la lampe en quelques secondes. Semi-rigide, il isole parfaitement les zones sensibles et, en fin de séance, s’élimine à la sonde d’une seule pièce.

Le gel de blanchiment est contenu dans une grosse seringue de 8 ml à double compartiment asymétrique. Son activation s’effectue extemporanément et instantanément grâce à un petit embout mélangeur. L’extrusion est très confortable, le produit a une consistance idéale et ne coule pas du tout une fois en place. Incolore, il est heureusement assez épais pour qu’on puisse bien le distinguer sur les dents traitées. Le mode d’emploi recommande de laisser en place le gel durant 10 minutes, et de renouveler le traitement jusqu’à ce que l’éclaircissement désiré soit obtenu.

À la fin de la séance, il faut aspirer le produit avec une canule, essuyer les dents au moyen d’une compresse, puis les rincer abondamment avant de retirer la protection gingivale.

Le Perfect Bleach Office peut également servir au blanchiment interne au fauteuil des dents dépulpées. La durée d’application est alors portée à 20-30 minutes dans la chambre pulpaire. J’ai utilisé le produit uniquement en technique externe et une seule application sur 4 personnes. Aucune ne s’est plainte de sensibilité dentaire ou gingivale. Mais l’éclaircissement obtenu a toujours été extrêmement modéré. Alors que les fabricants spécialisés dans le blanchiment au fauteuil proposent des concentrations comprises entre 30 et 40 % de peroxyde d’hydrogène, il n’est sans doute pas surprenant qu’un produit à 27 % donne des résultats insuffisants, surtout pour une durée d’application aussi courte que celle préconisée.

Le coffret contient une quantité inutilement importante de digue liquide par rapport à celle du gel de blanchiment. Question embouts de mélange, le fabricant est un peu chiche : la plupart sont courts et pointus, certes efficaces, mais moins confortables que ceux coudés, qu’on ne trouve qu’en très peu d’exemplaires dans le coffret. Nulle présence non plus d’applicateurs floqués pour étaler le produit et faciliter son action sur l’émail, ni de bloc de morsure bien pratique pour espacer les arcades et maintenir la langue à distance, afin de rendre la séance confortable et sûre pour les patients.