Bracelet brésilien

Angelus est une marque brésilienne déjà connue en France pour son ciment éponyme, concurrent direct du MTA. Mais ce fabricant a également élaboré une gamme de produits divers, comme des tresses en fibres de verre imprégnées de résine. Plusieurs modèles sont disponibles sous forme de bandes, plaques ou pastilles. Bien qu’initialement destinées au renforcement d’appareils amovibles en résine, j’ai choisi les Fita Ribbon pour un usage en bouche car elles me paraissaient parfaitement convenir à la réalisation d’attelles collées. La boîte contient 3 bandes tressées de 150 mm de long et 2,5 mm de large, ce qui permet de réaliser une dizaine de contentions de canine à canine. Ces bandes sont contenues dans une enveloppe en plastique noir étanche à la lumière. Quoiqu’un peu poisseuses, on les découpe très facilement à l’aide de simples ciseaux à gencive.

Comme toujours dans ce genre de situation, il est préférable de poser la digue pour éviter toute contamination salivaire, la présence importune de la langue, et pour se concentrer sur sa tâche, pas vraiment difficile mais assez délicate. Le mordançage des surfaces d’émail effectué et l’adhésif polymérisé, il faut déposer une goutte de composite fluide avant d’appliquer, dent par dent, la fameuse tresse. L’opération est relativement aisée car les fibres de verre très fines ne sont pas vraiment élastiques et se plaquent sans difficulté sur les concavités des faces linguales. La largeur modérée de cette bande lui permet de couvrir suffisamment les surfaces et de suivre sans débordement le trajet des arcades les plus étroites. Pour être parfaitement à l’aise, il faut utiliser de petites pinces crocodile ou similaires qui la plaquent bien entre chaque dent, tout en évitant à la lumière de la lampe à polymériser d’insoler les parties non encore fixées. Car le risque, avec ce type de matériel, est de polymériser la résine qui l’imprègne avant qu’il ne soit parfaitement en place, ce qui le rigidifie prématurément et interdit sa bonne adaptation. La première fois que je m’en suis servi, je l’avoue, il m’a fallu recommencer l’opération au début car je m’étais fait piéger. C’est en forgeant qu’on devient forgeron et, très vite, j’ai acquis la maîtrise du système. La faible épaisseur de cette tresse, sa quasi-invisibilité, sa facilité d’utilisation et son prix de revient avantageux m’ont vraiment séduit. Il faut, pour améliorer les résultats, la noyer dans du composite fluide en surface, ce qui augmente légèrement l’épaisseur de la contention mais dans des proportions tout à fait acceptables qui ne gênent pratiquement pas les patients.