Convention signée mais les négociations ont failli être remises en cause 
 
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21/07/2023

Convention signée mais les négociations ont failli être remises en cause 

Après quatre mois de négociations, les syndicats représentatifs ont signé la convention. Elles avaient bien failli être remises en cause suite au transfert de charges de 500 millions d'euros concernant exclusivement les soins dentaires vers les complémentaires santé. Le ministère de la Santé et de la Prévention avait détaillé mi juin son arbitrage concernant le transfert de charges vers les complémentaires santé. CLINIC fait le point avec les deux organisations syndicales représentatives, la FSDL et les CDF.

Coup dur pour les représentants des chirurgiens-dentistes et les organismes de complémentaires santé. Dans le cadre du dernier PLFSS, le ministère de la Santé a annoncé jeudi 16 juin vouloir baisser ses remboursements en soins dentaires à hauteur de 500 millions d’euros par an. Cette charge, initialement fixée à 300 millions d’euros, sera transférée aux organismes de complémentaires santé. Le ticket modérateur passera donc de 30 à 40 %.

UN FREIN POUR LES NÉGOCIATIONS CONVENTIONNELLES ?

L’annonce semble avoir surpris jusqu’aux principales parties prenantes. « Nous avons été prévenus la veille par un coup de téléphone du directeur de la CNAM », indique la FSDL. Même son de cloche chez les CDF, syndicat majoritaire. « Cela arrive au plus mauvais moment, car nous sommes toujours en plein dans les négociations conventionnelles, qui doivent être bouclées en juillet », assure Pierre-Olivier Donnat, président des CDF. Selon lui, cette annonce est « un très mauvais signal envoyé par le gouvernement et ne facilitera pas la suite de ces négociations ». Elle pourrait même les impacter fortement, remettant en cause la capacité des complémentaires à investir au-delà de la charge financière actuelle.

Pour 2023, le transfert de charges s’élèvera à près de 150 millions à compter du mois d’octobre. Dans un communiqué, la Mutualité française, qui regroupe près de 500 mutuelles, a dénoncé « une annonce unilatérale en décalage avec la méthode voulue par le ministre de la Santé ». Elle regrette « une approche à court terme et comptable, qui n’est pas à la hauteur des enjeux et des besoins de notre système de santé ».  

Camille Grange


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