ÉTIOPATHOGÉNIES DES OPACITÉS SINUSIENNES
 
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03/05/2024

ÉTIOPATHOGÉNIES DES OPACITÉS SINUSIENNES

Le chirurgien-dentiste est régulièrement confronté aux pathologies rhino-sinusiennes. Ces pathologies se traduisent par une radio-opacité des cavités aériennes : une analyse fine des imageries ainsi que le recueil des symptômes et des signes cliniques sont essentiels pour orienter le diagnostic. L’étiologie dentaire étant une cause fréquente de sinusite maxillaire, la coordination entre ORL et chirurgien-dentiste permet d’améliorer significativement la prise en charge des patients. Explications Benjamin SALMON et André COSTE.

L’exploration des sinus relève de la tomodensitométrie (TDM) ou du cone beam (CBCT), la radiographie panoramique et l’incidence de Blondeau étant insuffisantes dans le cadre d’une pathologie rhino-sinusienne chronique. L’IRM viendra compléter le bilan lorsqu’une différenciation tissulaire est nécessaire, en particulier pour discriminer un contenu liquidien d’une prolifération tumorale.

Contrairement aux sinus frontaux et sphénoïdaux dont les muqueuses sont invisibles à l’état physiologique, un épaississement modéré de la membrane des sinus maxillaires est constaté chez la moitié des patients sans vraie signification clinique. En outre, la muqueuse des cornets nasaux (inférieurs avant tout) est successivement épaissie à gauche puis à droite, cette alternance congestion/rétraction entre les deux côtés sur une fréquence de 4 à 6 heures étant connue sous le terme de cycle nasal. Une altération du drainage muco-ciliaire tout comme une obstruction du défilé ostio-méatal limitant la perméabilité vont favoriser l’accumulation des secrétions mucoïdes et l’inflammation de la membrane de Schneider tapissant les cavités sinusiennes. Le seuil d’épaisseur pathologique varie de 2 à 3 mm selon les auteurs.

La topographie des comblements, à savoir l’unilatéralité, le caractère diffus ou isolé ainsi que la localisation antérieure (sinus maxillaires, cellules éthmoïdales antérieures, sinus frontaux, l’ensemble de ces cavités se drainant au niveau du méat moyen) ou postérieure (sinus sphénoïdaux et cellules éthmoïdales postérieures, c’est-à-dire en arrière de la racine cloisonnante du cornet moyen) orientent le diagnostic. Les comblements seront également qualifiés de partiels ou de complets (score de Lund-Mackay) et leur forme plane ou convexe rapportée. Enfin, il convient de vérifier si ces opacités sont homogènes ou non, en particulier si elles présentent en leur sein des micro ou macro-calcifications...

LES OPACITÉS SINUSIENNES


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