Frédéric Chamieh
La chirurgie guidée permet aujourd’hui de positionner des implants selon une planification chirurgicale et prothétique dans le but d’obtenir des profils d’émergences prophylactiques et esthétiques. Néanmoins, les résorptions osseuses post-extractionnelles nous contraignent souvent à placer des implants en position plus linguale, ce qui crée un sur-contour prothétique néfaste à long terme. Frédéric CHAMIEH nous explique comment, en plus de guider la position de l'implant, nous pouvons guider la position de la greffe pour garantir un environnement tissulaire sain.
Les taux de survie et de succès en implantologie sont directement corrélés à la qualité et à la quantité des tissus péri-implantaires. Cependant, il est fréquent de constater d’importants déficits osseux horizontaux et/ou verticaux à la suite d’un traumatisme accidentel, d’une perte dentaire ou de maladies infectieuses sévères comme les parodontites. Ces atrophies sont majorées pour les patients édentés complets et porteurs de prothèses amovibles totales.
Les objectifs thérapeutiques d’un point de vue prothétique varient en fonction des différentes situations cliniques. Qu’il s’agisse de réhabilitation de type FP-1 - pour laquelle la prothèse ne restaure que la partie coronaire des dents - ou de réhabilitations de type RP-5 - qui sont les prothèses amovibles muco-portées stabilisées sur implants -, les objectifs tissulaires restent les mêmes d’un point de vue biologique.
En implantologie, la précision des outils numériques nous permet aujourd’hui de planifier et de réaliser nos traitements de manière prédictible et reproductible. Le recours à la chirurgie guidée statique et/ou dynamique paraît incontournable lorsqu’il s’agit de positionner un implant selon un projet prothétique. Il semble donc intéressant d’utiliser ces planifications prothétiques et implantaires pour planifier et réaliser une régénération osseuse respectant les caractéristiques biologiques.