La Fac dentaire sans numerus clausus

L’ouverture de l’Université Fernando Pesoa le 12 novembre dernier à La Garde, dans la commune de Toulon, entièrement privée et recrutant hors numerus clausus, a suscité de nombreuses réactions. Ainsi de futurs chirurgiens-dentistes, pharmaciens et orthophonistes pourraient se former dans cette université sans avoir à passer les concours d’entrer sélectifs de ces filières, mais uniquement sur dossier. Les frais de scolarité pour l’odontologie sont fixés à 9500 euros. Et la formation proposée conduit à un diplôme d’Etat portugais de docteur en médecine dentaire qui permet ensuite d’exercer dans toute l’Union européenne. Parmi les réactions, le président de la conférence des doyens Robert Garcia pose une question fondamentale dans la Lettre de l’Ordre :« en faisant exploser le numerus clausus, c’est tout le système de régulation de l’offre de soins sur le territoire français qui s’effondrera. Ce cas nous met face à un choix décisif : soit on considère le patient comme un simple produit de consommation et on laisse le « marché » réguler  l’offre de soins, soit on poursuit la politique de régulation de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire national. » Le gouvernement a été saisi de la légalité et de la validité d’une telle formation. Mais pour l’heure les moyens de s’opposer à cette formation n’apparaissent pas.