PERTE OSSEUSE : LE GRAND DÉFI DU CHIRURGIEN - Clinic n° 07 du 01/07/2021
 

Clinic n° 07 du 01/07/2021

 

Dossier

Alice GUYON  

Chirurgien oral, PH, Chef de l’unité fonctionnelle de Chirurgie orale de l’hôpital Bicêtre – AP-HP, Paris.

L’os possède d’étonnantes propriétés biologiques qui le rendent capable de se régénérer, notamment en cas de lésion. Cependant, certaines pathologies ou interventions chirurgicales (kystes, foyers infectieux…) aboutissent à des pertes osseuses que l’ostéogenèse ne suffira pas à combler.

Recréer de l’os ad integrum est un objectif audacieux et ambitieux et il est fantastique de parvenir à ce résultat : offrir aux patients une réhabilitation...


L’os possède d’étonnantes propriétés biologiques qui le rendent capable de se régénérer, notamment en cas de lésion. Cependant, certaines pathologies ou interventions chirurgicales (kystes, foyers infectieux…) aboutissent à des pertes osseuses que l’ostéogenèse ne suffira pas à combler.

Recréer de l’os ad integrum est un objectif audacieux et ambitieux et il est fantastique de parvenir à ce résultat : offrir aux patients une réhabilitation fonctionnelle là où l’absence de volume osseux engendrée par les pertes dentaires et les infections empêchait la pose d’implants dentaires.

Coordonner ce dossier sur les techniques d’augmentation osseuse est en cohérence avec une thématique à laquelle j’ai toujours été confrontée aussi bien depuis le début de mon parcours chirurgical qu’aujourd’hui dans l’accompagnement des étudiants. Les différentes procédures de reconstruction osseuse imposent une interrogation permanente : « Quelle technique faut-il utiliser ? ».

Les chirurgies d’augmentation osseuse sont décrites depuis une vingtaine d’années et il n’existe pourtant aucun consensus sur une seule et unique méthode de reconstruction. L’évolution du matériel chirurgical a également enrichi les indications avec l’objectif d’assurer une prise en charge appropriée à nos patients.

Il y a encore quelques années, les patients étaient adressés aux chirurgiens maxillo-faciaux pour des prélèvements extra-oraux, quel que soit le type de défaut osseux. Aujourd’hui, il existe un éventail de techniques, moins invasives, dont les indications sont bien précises.

L’augmentation verticale et horizontale présente l’un des plus grands défis de la reconstruction osseuse en implantologie. Ceci est principalement dû à la difficulté de la procédure chirurgicale et à ses complications potentielles.

Cependant, il a été démontré que des résultats cliniques satisfaisants sont obtenus et de façon prévisible quand des protocoles stricts sont suivis.

La compréhension détaillée de l’environnement anatomique guide le praticien dans la gestion des tissus mous afin d’obtenir une fermeture optimale du site pour la cicatrisation. Il est essentiel pour la formation osseuse que la stabilité du greffon soit obtenue en fin d’intervention. Dans le cadre de ce numéro, j’ai eu le plaisir de faire appel à des experts de ces techniques d’augmentation osseuse avec lesquels les échanges sont toujours enrichissants et inspirants.

De la même façon qu’il n’existe pas une technique de greffe universelle supérieure aux autres, vous verrez que chacun d’entre eux aborde la problématique avec une sensibilité propre mais qu’ils se rejoignent sur la réflexion, le diagnostic et l’analyse de la situation qui amènent à une reconstruction adéquate.

Aurélien, Mickaël, Nicolas, Georges, Franck, Charles, Romain, Justine et Emmanuel partagent leurs connaissances sur la gestion d’atrophie osseuse. C’est grâce à ce partage que les échecs de nos anciens continuent de servir au succès des futurs praticiens…

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