Écrin de luxe

J’ai découvert les nouvelles cassettes Hu-Friedy à l’exposition du dernier congrès de l’ADF. C’est leur grille, ajourée comme un moucharabieh andalou, qui a attiré mon attention. Une innovation à la fois esthétique et fonctionnelle qui leur va bien. Il était temps que le grand fabricant, leader mondial et créateur du concept IMS (instrument management system), se démarque enfin de la concurrence. Disponibles en plusieurs tailles pour 5, 8 ou 13 à 18 instruments, ces cassettes, de dimensions habituelles, se distinguent des autres par plusieurs aspects. Les ouvertures de la grille, beaucoup plus larges et disposées de manière moins régulière qu’avant, permettent aux liquides de nettoyage de mieux accéder aux instruments disposés à l’intérieur.

Des racks améliorés

La surface en acier poli est brillante, la finition impeccable. Ces cassettes sont constituées de deux parties articulées au moyen de deux charnières : cela permet de les séparer l’une de l’autre en cas de besoin. Même si leur réassemblage ne pose pas de problème particulier, il exige une bonne dose d’attention ce qui, lorsque l’on est un peu pressé, n’est pas forcément très sympathique. À l’intérieur, les râteliers en silicone qui maintiennent les instruments ont également été modifiés. Disponibles en plusieurs couleurs au choix, ils présentent des cannelures limitant leur surface de contact avec le matériel. Plusieurs études ont démontré que les instruments ne sont pas bien nettoyés dans les zones où s’appuient ces pattes en silicone. Elles devraient assurer une fixation un peu lâche pour que les solutions de nettoyage circulent partout. Avec cette forme plus ajourée des racks, le problème est considérablement réduit. Le modèle que j’ai acheté est une cassette de 8 instruments, de taille 1/2 DIN (152 × 184 × 34 mm). J’ai pour habitude d’utiliser des assortiments de 5 instruments auxquels j’ajoute un séquenceur plat de 10 fraises pour chaque patient.

Beaucoup de volume

Cet ensemble entre tout juste dans la cassette, mais laisse pas mal de place autour, que l’on peut difficilement exploiter car une séparation verticale laisse une bande libre de plusieurs centimètres. Il n’est pas envisageable, en l’état, d’y installer de petits instruments en vrac, car ceux-ci passent immanquablement au travers des larges ouvertures de la cassette. Autre inconvénient, qui n’est d’ailleurs pas lié à ce modèle en particulier, les instruments sont un peu difficiles à distinguer à l’intérieur : métal sur fond métallique, on n’y voit plus grand-chose. Après avoir longtemps tenté de travailler avec des cassettes de ce type, je n’ai jamais réussi à m’en satisfaire. Leur volume considérable par rapport à leur contenu représente un inconvénient majeur. Peut-être intéressantes dans le cadre d’une clinique équipée de nombreux fauteuils où travaillent plusieurs praticiens, elles me semblent une solution inutilement luxueuse et bien trop coûteuse en temps et en énergie pour une petite structure disposant d’un personnel restreint et d’un seul autoclave.