Clinic n° 01 du 01/01/2011

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

L’année qui vient de s’achever ne laissera pas de grands souvenirs à la profession. Selon les calculs de la caisse de retraite, l’activité des chirurgiens-dentistes a été en recul de 1,8 % sur les douze derniers mois. L’incertitude et les craintes ont toujours cours sur l’avenir de la formation continue. Et l’impossible article 57 de la loi sur l’hôpital qui voudrait que les chirurgiens-dentistes détaillent les coûts des actes prothétiques reste menaçant.

Dans...


L’année qui vient de s’achever ne laissera pas de grands souvenirs à la profession. Selon les calculs de la caisse de retraite, l’activité des chirurgiens-dentistes a été en recul de 1,8 % sur les douze derniers mois. L’incertitude et les craintes ont toujours cours sur l’avenir de la formation continue. Et l’impossible article 57 de la loi sur l’hôpital qui voudrait que les chirurgiens-dentistes détaillent les coûts des actes prothétiques reste menaçant.

Dans un tel contexte, quels espoirs nourrir pour 2011 ? Une revalorisation des actes conservateurs permettant un rééquilibrage avec les soins prothétiques ? De retour aux manettes de la Santé, Xavier Bertrand aidé de la secrétaire d’État à la Santé Nora Berra, est pour l’heure bien occupé à resserrer des liens distendus avec les médecins libéraux. Mais les syndicats dentaires affûtent leur stratégie sur ce point dans la perspective d’une nouvelle convention en juin 2011. Pas question pour eux d’engager les discussions à n’importe quel prix !

La CNSD veut auparavant « solder » les engagements du directeur de l’Assurance maladie, et en parti­culier l’alignement du C sur celui des médecins. Le président de la CNSD Roland L’Herron veut aussi s’assurer de la disponibilité de fonds supplémentaires pour améliorer les tarifs des soins conservateurs. À l’UJCD, Stéphane Diaz pose comme préalable un doublement des honoraires et de la prise en charge des actes opposables. Et l’Assurance maladie, comme les complémentaires, sont invitées à mettre la main au pot. À l’heure où nous mettions sous presse, les résultats aux élections des unions régionales, et donc le nouvel équilibre des forces syndicales, n’étaient pas encore connus. Quoi qu’il en soit, souhaitons que tous ceux qui sont en charge du dossier dentaire sachent se montrer ingénieux et réellement ­désireux d’apporter enfin des solutions. Pourquoi ne pas souhaiter aussi que le monde des médias fasse l’effort de comprendre et d’informer honnêtement ? Ce serait en fait énorme et représenterait autant d’heureux événements pour la profession.