Clinic n° 09 du 01/10/2012

 

L’ÉVÉNEMENT

ANNE-CHANTAL de DIVONNE  

L’UJCD et la CNSD ont défendu tour à tour le dossier dentaire auprès de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, au début du mois de septembre. Mais chacun des deux syndicats à sa manière.

L’UJCD a expliqué les raisons de son recours au Conseil d’État. Le syndicat veut faire annuler l’avenant 2 signé la veille des élections présidentielles par les caisses d’Assurance maladie, la CNSD et les complémentaires. Parce que cet avenant se greffe sur la convention de...


L’UJCD et la CNSD ont défendu tour à tour le dossier dentaire auprès de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, au début du mois de septembre. Mais chacun des deux syndicats à sa manière.

L’UJCD a expliqué les raisons de son recours au Conseil d’État. Le syndicat veut faire annuler l’avenant 2 signé la veille des élections présidentielles par les caisses d’Assurance maladie, la CNSD et les complémentaires. Parce que cet avenant se greffe sur la convention de 2006 qui, selon lui, n’a pas été reconduite. Et parce que l’Assurance maladie n’a pas respecté cette convention. L’UJCD plaide pour l’ouverture de nouvelles négociations tripartites et se dit prête à « prendre le temps » nécessaire pour rédiger une nouvelle convention dentaire.

La CNSD a en revanche demandé l’appui de la ministre pour appliquer les mesures de cet avenant. Car il manque encore les textes réglementaires permettant l’examen bucco-dentaire des femmes enceintes, la mise en place du dispositif de régulation par le 15, mais aussi l’établissement d’un zonage pour appliquer les mesures de démographie. De plus le syndicat demande un délai pour l’application du devis car les logiciels ne sont pas encore à jour mais aussi parce que tous les modes d’exercice ne sont pas prévus par le texte. Plus généralement, la CNSD a présenté « 18 mesures » qui permettraient de « sauver l’exercice libéral en médecine bucco-dentaire ».

On regrettera sans doute que le dossier dentaire soit ainsi défendu en ordre dispersé. En cette période de fortes restrictions budgétaires annoncées, alors que les priorités affichées par le gouvernement sont la sécurité, l’éducation et la justice, le monde de la santé en général et la profession en particulier gagneraient certainement à faire des efforts conjoints.