UN CHAMPIGNON DANS LA BOUCHE…
 
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05/09/2022

UN CHAMPIGNON DANS LA BOUCHE…

Les mycoses orales peuvent représenter la première manifestation clinique de pathologies générales (infectieuses, cancéreuses, endocriniennes, carentielles…) ou révéler une immunodépression. La langue peut être concernée par ces pathologies de façon isolée ou en même temps que les autres muqueuses orales. Selin GÜNEY, Bythia LEVY et Loredana RADOÏ nous expliquent comment les diagnostiquer et les prendre en charge.

Les champignons vivent à l’état saprophyte sur la peau ou dans les muqueuses chez l’homme, les animaux ou dans l’environnement (sur le sol, dans l’eau ou sur les plantes). L’opportunisme des champignons les rend capables de passer de l’état saprophyte à l’état pathogène dans certaines conditions (changement de leur micro-environnement et/ou diminution des défenses immunitaires de l’hôte) provoquant ainsi des infections mycosiques.
De nombreuses espèces de champignons microscopiques sont potentiellement pathogènes pour l’homme et certaines peuvent entraîner des mycoses oro-faciales. L’agent pathogène reste localisé à la surface, dans la couche cornée de la peau ou granuleuse de la muqueuse (mycoses oro-faciales superficielles) et ne dissémine qu’exceptionnellement en profondeur (mycoses profondes) ou par voie hématogène (mycoses systémiques avec manifestations orales). Les mycoses profondes ou systémiques sont des infections rares qui surviennent dans un contexte d’immunodépression qui doit être systématiquement recherché.

Les mycoses orales sont des affections fréquentes de la cavité buccale et présentent des formes cliniques multiples. La langue peut être touchée de façon isolée ou avec les autres muqueuses orales. Ce sont des lésions bénignes qui sont généralement diagnostiquées par un simple examen clinique mais, dans certains cas, elles peuvent nécessiter un frottis et/ou une mise en culture pour confirmer le diagnostic.
Au moindre doute sur la nature de la lésion, une biopsie doit être réalisée.
Le traitement dépend de la forme clinique, de la sévérité et de la chronicité des lésions. Afin d’éviter la récidive, il faudra agir sur les facteurs favorisants. En tant que spécialiste de la cavité orale, le chirurgien-dentiste se doit de savoir diagnostiquer et prendre en charge ces pathologies en concertation avec le médecin traitant du patient.

MYCOSES ORALES


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