« La nano-structuration des surfaces en titane en contact direct avec la gencive s’avère prometteuse » 
 
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16/04/2023

« La nano-structuration des surfaces en titane en contact direct avec la gencive s’avère prometteuse » 

Marie-Joséphine Crenn, chirurgien-dentiste à Paris et AHU à l'Université Paris-Cité, a reçu le 16 mars dernier le 2e prix au concours de vulgarisation Ma thèse en 180 secondes de l’Alliance Sorbonne-Paris-Cité. Elle explique pour CLINIC la technicité de sa thèse lauréate et si vous voulez vous régaler, regardez sa présentation en 3 minutes sur la vidéo du concours.

Voir la vidéo du concours Ma thèse en 180 secondes

Sacré intitulé que celui de la thèse de Marie-Joséphine Crenn : l’influence du procédé de mise en forme additif sur les propriétés mécaniques et biologiques d’un alliage de titane, pour une application prothétique supra-implantaire. Son travail vient d’être récompensé par le 2e prix du concours Ma thèse en 180 secondes de l’Alliance Sorbonne-Paris-Cité. « Lorsque j’ai commencé à travailler sur cette thématique, en 2015, nous étions aux prémices de l’utilisation de l’impression 3D des métaux au service de l’odontologie. Aucune possibilité d’obtenir des pièces supra-implantaires avec ce processus n’existait, car elles demandent une adaptation parfaite au niveau de la connectique implantaire », explique la doctorante en science des matériaux. Entre temps, l’industrie a proposé une solution très vite commercialisée.

ANODISATION ET IMPRESSION 3D

Pour boucler sa thèse et aller plus loin, Marie-Joséphine Crenn choisit de l’orienter sur l’optimisation de la surface des pièces imprimées en 3D, en se concentrant sur une pièce : le pilier. « Je me suis rendue compte que, dans la littérature scientifique, la question de la modification du pilier était assez débattue en raison des surfaces lisses. Ici, le but est de modifier les pièces en contact avec la gencive pour améliorer l’intégration gingivale et obtenir une meilleure barrière. Je me suis concentrée sur une technique qui était facilement accessible, reproductible et avec un coût modéré : l’anodisation », expose Marie-Joséphine Crenn. Elle tente alors d’appliquer cette anodisation aux pièces obtenues par impression 3D. « L’impression 3D modifie beaucoup la structure du titane et les propriétés électrochimiques qui peuvent se dérouler pendant le processus d’anodisation. À ce moment-là, l’impression 3D peut influencer la modification de la surface », commente-t-elle, en précisant que l’expérimentation est toujours en cours.

Plusieurs demandes de financement ont été déposées pour poursuivre les recherches. « La nano-structuration des surfaces en titane en contact direct avec la gencive s’avère prometteuse. Maintenant que les surfaces ont été mises au point, il reste à les tester dans un contexte in vitro et in vivo pour espérer proposer à long terme une surface qui se rapprocherait de ce que la dent naturelle permet de faire dans un contexte normal », conclut-elle. Marie-Joséphine Crenn compte poursuivre ce travail et encadrer une équipe de doctorants.

  Camille Grange


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